La ville de Marrakech et ses partenaires s’engagent à éradiquer le sida d’ici 2030

En commémoration de la journée mondiale de lutte contre le sida 2017, une table ronde sur « le rôle des élus locaux dans la lutte contre le sida » sera organisée à l’Hôtel de Ville de Marrakech suivie de la signature par le Maire et de ses partenaires associatifs et institutionnels de la déclaration « Ville sans sida » ; scellant l’engagement de la ville à rejoindre plus de 200 villes dans le monde déterminées à éradiquer le sida d’ici 2030.

Cette initiative est le fruit d’un partenariat entre ITPC-MENA (Coalition Internationale pour la préparation aux traitements dans la région Afrique du Nord et Moyen Orient), l’Association de lutte contre le sida (ALCS) section  Marrakech, le bureau ONUSIDA et la Mairie de Marrakech qui vise à améliorer l’implication des collectivités locales pour contribuer à l’effort national de riposte au sida aux côté du ministère de la Santé et des organisations de la société civile.

Une table ronde dans le cadre de l’initiative « Mettre fin à l’épidémie de sida : les villes s’engagent », sera organisée le jeudi 14 décembre à l’Hôtel de Ville de Marrakech sous le thème « Rôle des élus locaux dans la lutte contre le sida ». Le panel sera constitué des représentants des associations initiatrices (ITPC-MENA et ALCS), des autorités sanitaires, le Maire de Marrakech, le Directeur de l’ONUSIDA Maroc. Les villes de Paris et Séville (jumelée à Marrakech depuis peu) seront également conviées pour partager leur expérience. L’événement abordera à la fois les engagements politiques et les actions qui peuvent être mises en œuvre par les villes et leurs partenaires, afin d’atteindre les objectifs 90-90-90 fixés. A cette occasion le Maire et ses partenaires signeront la déclaration pour engager Marrakech vers « une ville sans sida d’ici 2030 » ; rejoignant ainsi les 200 villes des 5 continents qui ont adhéré à cette initiative. « Notre devoir, en tant qu’élus, est avant tout de défendre le droit à la Santé. A Marrakech, nous soutiendrons donc toutes les initiatives permettant le bien être des populations sans laisser personne pour compte. Et nous avons les acteurs pour y contribuer» souligne le Maire de Marrakech, Mohamed Larbi Belcaid.

Selon Dr Kamal Alami, Directeur de l’ONUSIDA au Maroc : «  La déclaration qui sera signée par le Maire de Marrakech affirme la volonté d’appuyer les efforts pour atteindre l’objectif de prévention du VIH, le traitement et les soins, tout en protégeant les droits de l’homme et de la dignité des personnes affectées par le VIH ».

Des progrès importants ont été réalisés en matière de lutte contre le VIH au Maroc puisque rien que pour l’accès aux soins dans notre pays, nous sommes passés de 16% en 2010 à 48 % en 2017 se félicite le Ministère de la Santé.

La façade du bâtiment de l’hôtel de Ville à Marrakech, sera également éclairée avec  un ruban rouge lumineux, symbole international de solidarité et d’engagement contre le sida et ce du 14 au 16 décembre 2017.  « Des actions de sensibilisation et de prévention seront réalisées au bénéfice de la population et des visiteurs, comme par exemple l’opération menée conjointement avec les restaurateurs de la place Jemaa El Fna à travers des sets de tables portant des messages encourageant le dépistage précoce et la prévention », ajoute Mouna BALIL, Directrice de l’ALCS Marrakech.

Pour les associations, la lutte contre le sida au Maroc a certes connu des progrès significatifs ces dernières années. Le pays dispose de tous les outils nécessaires pour mettre fin à l’épidémie : le dépistage est de plus en plus accessible, les outils de prévention sont diversifiés et correspondent aux différentes populations, le traitement antirétroviral est généralisé et offert gratuitement et des initiatives sont lancées pour lutter contre la stigmatisation des personnes infectées par le VIH. Cependant, plus de soutien est nécessaire pour accompagner le secteur associatif surtout à l’échelle locale « Avec la mobilisation des villes comme nouveaux partenaires nous voulons donner un coup d’accélérateur à la riposte nationale en nous inspirant de ce qui a été réalisé dans d’autres ville dans le monde avec beaucoup de succès», conclut Alia AMIMI, chargée de plaidoyer de ITPC-MENA