Lettre ouverte des activistes au Patent Pool et UNITAID à propos de la Licence Gilead/MPP

Le 12 Juillet 2011, La Fondation du Medicines Patent Pool -FMPP (dit communauté de brevets) a annoncé son premier contrat de licence volontaire avec le laboratoire Gilead. La Coalition internationale pour la préparation du traitement –ITPC (un réseau de personnes vivant avec le VIH et leurs défenseurs travaillent pour sécuriser l’accès universel), et l’Initiative I-MAK (visant à accroître l’accès à des médicaments abordables), ont analysé cette licence et ont relevé des préoccupations sérieuses portant sur le contenu et le processus, et ont conclu que le résultat constitue un pas en arrière pour le mouvement mondial pour l’accès aux médicaments. Nous avons alors demandé une rencontre avec le MPPF.

Le 2 Octobre 2011, les membres de la société civile de l’hémisphère sud, et en particulier ceux des pays qui ont été exclus en vertu de cet accord, ont rencontré le personnel et les conseillers de la FMPP et UNITAID, à Genève. Lors de cette réunion de nombreuses questions soulevées n’ont pas été adéquatement traitées par le personnel de la FMPP et UNITAID. A la fin de la journée, nous avons formulé à la FMPP et son partenaire fondateur UNITAID les trois requêtes suivantes à savoir que la FMPP et UNITAID devraient:

1) réviser substantiellement ou résilier la licence signée avec Gilead, y compris tous les accords possibles ou en cours avec des sous-licenciés, compte tenu de la mauvaise foi de Gilead et les conditions controversées de l’accord FMPP-Gilead;

2) Instituer un moratoire immédiat sur les négociations de tout nouveaux accords de licence, y compris tout nouvel accord ou en attente avec les producteurs indiens de génériques (sous-licenciés potentiels de l’accord FMPP-Gilead) ou avec d’autres sociétés pharmaceutiques multinationales (potentiels concédants nouveaux) jusqu’au moment que des termes et conditions standard ou un modèle d’accord est convenu;

3) Réévaluer la structure actuelle de la FMPP, y compris sa gouvernance et son administration, ses objectifs et sa mission, et mettre en œuvre des réformes complètes visant à améliorer la transparence, la redevabilité et le respect des principes de base de l’équité en santé.

Nous avons ensuite préparé une lettre soulignant nos préoccupations et revendications, et quelques jours, nous avons reçu plus de 90 signatures d’appui d’organisations communautaires et de réseaux de plus de 20 pays, y compris ceux qui ont accès à des produits dans le cadre de l’accord. La lettre complète et des documents justificatifs, y compris de la réunion du 2 Octobre tels que des présentations, agenda, listes des participants. Tous les documents de référence sont affichés en ligne sur le lien :

http://www.itpcglobal.org/index2.html

Nous espérons que vous passerez en revue les différents documents et que vous vous ferez vous-même votre idée sur la valeur ajoutée de cette licence volontaire entre la FMPP et Gilead concernant les bénéfices en terme de santé publique pour les PVVIH, par opposition aux avantages économiques pour l’entreprise multinationale.

Enfin, la lettre de la communauté soulevant les préoccupations sur l’accord de MPP-Gilead et interpellant la direction de la FMPP et UNITAID est maintenant affichée comme une pétition parrainée légitimement par ITPC, et peut être consultée à:

http://www.petitionbuzz.com/petitions/mppunitaid

La lettre adressée par la société civile à la Fondation MPP et UNITAID

9 Octobre 2011

A l’attention de: Denis Broun, directeur exécutif, UNITAID
Ellen ‘t Hoen, directrice exécutive,
Medicines Patent Pool Foundation

CC: Conseil d’Administration de Medicines Patent Pool

CC: Conseil exécutif de l’UNITAID

Chers Ellen et Denis,

Un grand merci à vous et vos collègues d’avoir pris le temps de rencontrer les membres de la société civile des pays du Sud à Genève le 2 Octobre 2011.

Nous apprécions les discussions fructueuses qui ont eu lieu, et nous reconnaissons les efforts entrepris à ce jour par le personnel et les représentants de la Fondation du Medicines Patent Pool (FMPP). Toutefois, nous avons constaté que plusieurs des préoccupations soulevées au sujet de l’accord de licence avec Gilead Sciences, Inc (Gilead) négocié par la FMPP n’ont pas été clarifiées ou adressée à notre satisfaction. En général, nous pensons que l’accord ne parvient pas à respecter l’esprit de la FMPP ainsi que son mandat essentiel de négocier des accords qui augmentent considérablement l’accès abordable aux médicaments pour les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) à travers le monde.

Nous trouvons aussi la publicité coordonnée entre la FMPP et Gilead non éthique et trompeuse pour le public. Quatre accords parallèles avec des «partenaires privilégiés» (génériqueurs indiens) ont été annoncés par Gilead le même jour que l’accord FMPP-Gilead. Ces accords parallèles, qui segmentent le marché pour les médicaments en cours de développement, vident complètement l’accord FMPP-Gilead de son sens. Ce qui est plus inquiétant, c’est que les représentants de la FMPP étaient au courant de ces accords avec les « partenaire privilégié », et pourtant ils ont continué à orchestrer une campagne de relations publiques conjointe au nom de Gilead. Nous trouvons une telle stratégie de soutien à une entreprise pharmaceutique contraire à la mission et les principes de la FMPP, une fondation à but non lucratif financée par les fonds publics et qui œuvre pour sécuriser l’accès au traitement pour les pays à moyen et faible revenu.

A l’issue de la réunion, nous avons donc formulé trois demandes. La FMPP, en conjonction avec UNITAID, son partenaire fondateur, devrait:

1) réviser substantiellement ou résilier la licence signée avec Gilead, y compris tous les accords possibles ou en cours avec des sous-licenciés, compte tenu de la mauvaise foi de Gilead et les conditions controversées de l’accord FMPP-Gilead;

2) Instituer un moratoire immédiat sur les négociations de tout nouveaux accords de licence, y compris tout nouvel accord ou en attente avec les producteurs indiens de génériques (sous-licenciés potentiels de l’accord FMPP-Gilead) ou avec d’autres sociétés pharmaceutiques multinationales (potentiels concédants nouveaux) jusqu’au moment que des termes et conditions standard ou un modèle d’accord est convenu;

3) Réévaluer la structure actuelle de la FMPP, y compris sa gouvernance et son administration, ses objectifs et sa mission, et mettre en œuvre des réformes complètes visant à améliorer la transparence, la redevabilité et le respect des principes de base de l’équité en santé.

Nous croyons que de telles mesures sont essentielles pour répondre à notre mécontentement, non seulement vis à vis de l’accord de licence avec Gilead, mais aussi à l’égard de l’incapacité ou la réticence d’UNITAID et de la FMPP de répondre efficacement aux préoccupations communautaires au sujet de la « communauté des brevets » qui ont été exprimées dès le départ.

En effet, plusieurs lettres ont été envoyées à UNITAID ou la FMPP depuis 2009, soulignant les préoccupations générales sur la « communauté de brevets » et la FMPP et plus récemment sur la licence FMPP-Gilead. Ces lettres ont été adressées par les activistes anti-VIH et les défenseurs l’accès aux médicaments, y compris les PVVIH, issus de différentes régions du monde. Parmi les organisations à base communautaire et non gouvernementales qui ont envoyé une ou plusieurs lettres, ou signé des lettres conjointes : la Coalition internationale pour la préparation aux traitements (ITPC), Initiative for Medicines, Access & Knowledge (I-MAK), the Lawyers Collective HIV/AIDS Unit (India), the Third World Network (TWN), the People’s Health Movement (PHM), the Asia-Pacific Network of People Living with AIDS (APN+) ainsi que les organisations et les militants qui travaillent sur le VIH et l’accès aux médicaments en Inde, en Thaïlande, en Amérique centrale, en Afrique du Nord et au moins 70 groupes signataires d’une lettre conjointe d’Amérique latine. Nos préoccupations telles qu’elles avaient été exprimées dans ces lettres sont restées sans réponse et n’ont pas été considérées lors de la prise de décision.

En tant que défenseurs et représentants des PVVIH et des communautés concernées, nous restons extrêmement préoccupés par le contenu et le processus de l’entente inaugurale de la FMPP avec Gilead. Nos principales préoccupations sont résumées ci-dessous et sont étayées par des preuves et un argumentaire joints à cette lettre (voir pièce jointe).

{{Résumé des principales préoccupations concernant le contenu de fond}}

1) Le recours à la licence volontaire originale de Gilead (de 2006) comme modèle pour l’accord FMPP-Gilead de 2011. L’accord de licence aurait plutôt dû être fondé sur des termes et conditions standard de licences élaborés à l’avance par la FMPP en concertation avec la communauté. Ces termes et conditions auraient idéalement inclus un ensemble de non-négociables que la FMPP ne sera pas amenée à accepter dans le cadre de tout accord qu’elle entreprend avec une société pharmaceutique;

2) La portée géographique restreinte de la licence pour le TDF qui exclut plus de 500.000 patients dans plus de 43 pays, et un nombre plus important d’exclus pour les médicaments en cours de développement (par exemple le Botswana et la Namibie). L’acceptation de conditions restrictives et l’absence de critique de Gilead par la FMPP et UNITAID pour ces exclusions constituent une grande préoccupation. En plus, les déclarations faites par la FMPP sur les avantages sont exagérées et ne reposent sur aucune évaluation empirique. L’ajout de 16 nouveaux pays pour le territoire concédé pour le ténofovir (TDF) est surévalué. Ces pays représentent moins de un pour cent d’augmentation de la couverture des patients, tandis que l’addition des pays à revenu intermédiaire exclus de l’accord aurait représenté une augmentation de 12 pour cent dans l’accès, élargissant considérablement le marché.

3) L’affaiblissement de l’utilisation libre et complète des flexibilités de l’accord ADPIC par les pays à travers des dispositions restrictives dans les licences, notamment:

(A) contourner la période de transition pour la mise en œuvre de l’ADPIC garantie jusqu’à 2016 pour les pays les moins avancés (PMA) en permettant le versement de redevances sur les médicaments qui leur sont fournis;
(B) imposer des restrictions sur l’utilisation de licences obligatoires (LO), en exigeant l’autorisation préalable de Gilead;
(C) bloquer la capacité des pays exclus de recourir à l’importation parallèle de médicaments génériques, en permettant à Gilead d’intervenir directement pour annuler les accords de distribution des sociétés de génériques;
(D) saboter le travail d’opposition des brevets en exigeant de payer des redevances jusqu’à ce que tous les brevets liés, y compris les applications en cours d’opposition, et ce jusqu’à la fin complète du processus légal d’appel et le rejet final, ce qui prend souvent plusieurs années, et
(E) la légitimation et l’approbation par la FMPP de critères de brevetabilité faibles pour les médicaments, or beaucoup s’accordent à en exiger la réforme, ce qui contredit les flexibilités inscrites dans l’accord ADPIC;

4) L’introduction de redevances sur les médicaments, même dans les pays et les régions où des brevets n’existent pas, et le paiement de redevances ainsi que le maintien de restrictions sur les producteurs de génériques avant même que les brevets ne soient accordés;

5) Les restrictions imposées par les licences sur la production de génériques dans tous les autres pays du monde à l’exception de l’Inde, et ce à travers le contrôle sur la production et la fourniture d’ingrédients pharmaceutiques actifs (API). Ces dispositions limitent la production locale dans le monde entier, or cette dernière est essentielle pour renforcer la compétitivité et l’autosuffisance et constitue l’une des rares options pour les pays laissés hors de l’accord;

6) La réjouissance excessive et inexplicable de la part de la FMPP de la disposition sur la «fragmentation» de la licence, qui permet aux entreprises génériques à retirer de certaines licences certains médicaments tout en gardant les autres. Aucune explication n’a été fournie à ce jour pour expliquer pourquoi la FMPP n’a pas négocié quatre licences distinctes;

7) La FMPP a omis d’expliquer au public les conséquences pour les fabricants de génériques de rompre la licence de TDF. Si un fabricant de médicaments génériques se rétracte du TDF, il perd aussi la capacité de produire et de fournir l’emtricitabine;

8) La renonciation incompréhensible de la FMPP de son statut juridique et de son droit d’appliquer les dispositions de la licence en cas de litige entre Gilead et un sous-licencié. Litige qui sera désormais soumis à un arbitrage secret. Ceci neutralise capacité de la FMPP à influencer une grande partie de ce qui se passe après signature de l’accord par un sous-licencié, notamment en s’assurant que la licence est mise en œuvre d’une manière qui accroît l’accès aux médicaments. Ce refus d’accepter la responsabilité juridique est inexplicable et injustifiable. Il entrave non seulement la capacité de la FMPP, mais aussi l’influence des groupes de la société civile sur la mise en œuvre de toutes les licences.

{{Résumé des principales préoccupations à l’égard des principes et des processus de la FMPP}}

1) Un manque absolu de transparence sur les termes de référence, les rôles et responsabilités, les critères de sélection et le processus de sélection du Groupe Consultatif d’Experts ad-hoc (GCE ad-hoc), qui a été consulté lors des négociations de la FMPP avec Gilead, et le Groupe Consultatif d’Experts (GCE ) permanent actuellement en cours de constitution. Par ailleurs, nous percevons un manque de transparence entourant le processus du GCE, les conseils fournis, et la mesure dans laquelle ces apports sont intégrés dans le processus décisionnel. Le manque d’implication des PVVIH est également préoccupant, ainsi que la sous représentation des principales organisations travaillant sur l’accès aux médicaments pour le VIH / SIDA dans les pays du Sud dans le CGE (dont les membres ont été cités par la FMPP lors de la réunion du 2 Octobre 2011 ).

2) Le refus par le personnel de la FMPP de divulguer i) le contenu de l’examen par le GCE ad-hoc sur le contrat de licence avec Gilead avant son approbation, et ii) le contenu de l’étude que la FMPP aurait pu avoir menée si c’est le cas;

3) Le manque de clarté entourant le processus de déterminer si une licence négociée par la FMPP répond au but principal pour lequel la Fondation a été créée à savoir améliorer la santé des populations des pays à faible et moyen revenu;

4) La disposition stipulant que la FMPP recevra 5% de toutes les redevances versées par les sous-licenciés de Gilead à hauteur d’un montant de 1 million de dollars par an. Nous croyons que cela représente un manque de jugement et un grave conflit d’intérêts. (Nous notons, toutefois, que lors de la réunion du 2 Octobre 2011, le personnel de la FMPP a spécifiquement reconnu que même le soupçon de conflit d’intérêts dans ces accords est nuisible, et envisage la suppression de cette clause dans le contrat de licence existant et tout futur contrat potentiel);

5) La stratégie de relations publiques de la FMPP autour de cette licence est trompeuse et a semé la confusion parmi le public. Le 12 Juillet 2011, l’accord FMPP-Gilead a été annoncé à Londres. Simultanément, Gilead a fait une annonce publique en Inde en étendant son partenariat avec quatre entreprises indiennes génériques (Ranbaxy, Hétéro, Matrix et Strides Arcolab) les autorisant à produire et commercialiser les deux médicaments contre le VIH en cours de développement (elvitegravir et cobicistat) et le produit d’association connue sous le nom Quad. Ces accords séparés n’avaient aucun lien avec la FMPP et permettent à ces sociétés de rester en dehors de la communauté des brevets (patent pool). De plus, ces accords séparés avec les quatre sociétés indiennes vont segmenter le marché pour les médicaments en cours de développement, sapant ainsi complètement l’accord FMPP-Gilead. Il est troublant de constater que les représentants de la FMPP étaient au courant de ces accords avec des « partenaires privilégiés », et pourtant ne pas critiquer publiquement Gilead d’agir de mauvaise foi ou d’attirer l’attention suffisante aux incidences de ces accords parallèles.

En outre, ces licences secondaires réclament aux sociétés indiennes de génériques de payer des redevances comprises entre 10-15% pour cobicistat, elvitégravir et le quad dans des pays non inclus dans la licence avec la FMPP (Botswana, Équateur, El Salvador, l’Indonésie, le Kazakhstan, la Namibie, au Sri Lanka , la Thaïlande et le Turkménistan). Pourtant, à ce jour, la FMPP a refusé de commenter sur ces agissements de Gilead. Pour nous, cela signifie que la FMPP et UNITAID accordent à leur relation avec une entreprise à but lucratif une valeur bien plus importante que les principes sur lesquels les deux organisations ont été fondées;

6) Les annonces exagérées sur les avantages réels et l’impact potentiel dans la stratégie de communication de la FMPP, et les déclarations de soutien de ces revendications par UNITAID et d’autres intervenants à propos de cette licence. Ces actions sont à la fois trompeuses et nuisibles, car elles permettent à la société civile et aux décideurs de faire preuve de complaisance et de satisfaction à l’idée que la FMPP résout la plupart des questions concernant l’accès aux médicaments. Étant donné que l’accord de licence laisse derrière lui un demi-million de patients, à la fois d’UNITAID et la FMPP devraient réfléchir sérieusement avant la célébration de ces licences dans la presse.

En plus de toutes ces questions, une question centrale reste posée: Pourquoi la FMPP accepte cet accord imparfait? Ceci est particulièrement déroutant dans la mesure que la FMPP a spécifiquement reconnu dans l’après contrat lors de déclarations et de communiqués de presse qu’elle n’était pas satisfaite sur plusieurs aspects de l’accord FMPP-Gilead (y compris plusieurs des lacunes que nous avons listées ci-dessus).

Néanmoins, les membres du personnel de la FMPP, lors de la réunion du 2 Octobre 2011, ont exprimé leur opinion que la licence négociée avec Gilead est une étape positive vers l’avant. Cependant, nous croyons fermement à l’opposé et nous pensons qu’une évaluation complète doit avoir lieu (post-mortem), tant en ce qui concerne le contenu que le processus de fond de cet accord. Non seulement l’accord est faible, mais la discussion le 2 Octobre 2011 a renforcé nos peurs. Au mieux, l’accord restera embourbé dans la polémique, mettant en péril le travail futur et la crédibilité d’UNITAID et de la FMPP.

{{Soutien et coopération dans l’avenir}}

Bien que nous soyons mécontents de l’accord FMPP-Gilead, nous voulons souligner notre volonté de travailler avec UNITAID et la FMPP pour trouver un moyen d’avancer qui honore la longue histoire du militantisme pour l’accès aux médicaments axé sur la collectivité et le rôle des experts techniques qui ont soutenu cet effort. Notre soutien est subordonné à une reconnaissance claire de la FMPP et une acceptation des principes suivants:

I) l’actuel système d’échanges mondiaux et de brevets est un obstacle important à l’accès aux médicaments, de même que le modèle de «concurrence gérée» pour améliorer l’accès;

II) l’influence indue et surdimensionné des compagnies pharmaceutiques multinationales sur le travail de la FMPP a jusqu’ici entravé sa capacité à réussir l’amélioration de l’accès aux médicaments, et

III) l’importance des sociétés indépendantes de génériques et une concurrence robuste par les génériques doit être reconnue et soutenue en tant que véhicules clés pour l’accès à des médicaments abordables.

Des copies des présentations qui ont été faites lors de la consultation sont jointes pour votre information et pour une meilleure compréhension. Nous sommes disponibles pour répondre à toutes vos questions.

Nous apprécions infiniment votre attention à nos préoccupations, et nous attendons avec impatience votre réponse.

Cordialement,

Signataires:

-* {Sarah Zaidi, Executive Director, ITPC Global Secretariat, Thailand

-* Denis Godlevskiy, ITPC Eastern Europe and Central Asia, Russia

-* Dina Iskander, Egyptian Initiative for Personal Rights, Egypt

-* Fatima Hassan, Board member of ITPC, South Africa

-* Gopa Kumar, Third World Network, India

-* Gregg Gonsalves, Board Member of ITPC, USA

-* Julie George, Lawyers Collective HIV/AIDS Unit, India

-* Kajal Bhardwaj, Lawyer specializing in HIV, health and human rights, India

-* Maria Lorena Di Giano, Argentinian Network of Women Living with HIV/AIDS, Argentina

-* Nimit Tienudom, AIDS Access Foundation, Thailand

-* Othman Mellouk, ITPC North Africa, Morocco

-* Priti Radhakrishnan, Initiative for Medicines, Access & Knowledge (I-MAK), USA

-* Sangeeta Shashikant, Third World Network, Switzerland

-* Sergio Souza Costa, member of Grupo de Trabalho em Propriedade Intelectual da Rede Brasilieira de Integração dos Povos (GTPI/REBRIP), Brazil

-* Tahir Amin, Initiative for Medicines, Access & Knowledge (I-MAK), USA

-* Addie Guttag, Board member of ITPC, USA
-* John Rock, Board member of ITPC, USA
-* Andrew Hunter, Asia Pacific network of sex workers, Thailand
-* Ah Song, Guangdong Shenzhen A+A Support Group, China
-* Alessandra Nilo – LACCASO – Latin American Council of AIDS Service Organizations (LACCASO), Brazil
-* Amani Massoud, Egyptian Initiative for Personal Rights, Egypt
-* Arthur Vuattoux, Board member, Act Up-Paris
-* Basanta, National Association of people living with HIV (NAP+N), Nepal
-* Caitlin Chandler, HIV Young Leaders Fund, USA
-* Charbal Mydaa, Helem, Lebanon
-* Denovan Abdullah, JOTHI, Indonesia
-* Do Dang Dong, Vietnam network of positive people (VNP+), Vietnam
-* Duan Yi, Beijing Youan Hospital Home of Loving Care, China
-* Eddy Razon, Board of trustee of Pinoy Plus association, Phillipines
-* Eli Abu Mehri, OSE Organization, Lebanon
-* Francisco A. Rossi. B, Board member of ITPC, Columbia
-* Francisco Pedrosa, Grupo de Resistência Asa Branca (GRAB), Brazil
-* Dr. M. Guemmama, Association GREEN TEA, Jeunes contre le SIDA et la Drogue-
-* Tamanrasset. Algeria
-* Hakima Himmich, Chair of Association de Lutte contre le sida (ALCS), Morocco
-* He Wei, Hubei Wuhan Golden Harbor, China
-* Imran Zali, Association of people living with HIV, Pakistan
-* Jacques E. Mokhbat, Libanease AIDS Society, Lebanon
-* James Clovis Kayo, Central Africa Treatment Action Group (CATAG), Cameroon
-* Jerome Martin, Act Up-Paris, France
-* Li Ye, Hebei Cangzhou Aiwujie PLHIV Care Group, China
-* Lin Ziaojie, Sichuan Chengdu Tongle PLHIV Support Group, China
-* Loon Gangte, President of Delhi Network of Positive People (DNP+), India
-* Lu Feng, Fujian Castle of Love, China
-* Lucy Chesire, TB Cares, Kenya
-* Magid El Rabeiy, Friends of life, Egypt
-* Mário Scheffer – Grupo Pela Vidda-SP (Pela Valorização, Integração e Dignidade do Doente de Aids), Brazil
-* Martha Tholanah, International Community of Women Living with HIV/AIDS in Zimbabwe, Zimbabwe
-* Michaela Clayton, Aids Rights Alliance of Southern Africa (ARASA), South Africa (TBC)
-* Nadia Rafif, CSAT coordinator for MENA region, ALCS, Morocco
-* Nataliya Leonchuk, Eastern European and Central Asian Union of PLHIV
-* Obatunde Oladapo, Treatment Action Movement (TAM), Nigeria
-* Olayide Akanni, Journalists Against AIDS, Nigeria
-* Pauline Londeix, Act-Up Paris, France
-* Ragia El Gerzawy, Egyptian Initiative for Personal Rights, Egypt
-* Ren Guoliang, ITPC-China, China
-* Rose Kaberia, East Africa Treatment Action Movement (EATAM), Kenya
-* Sa Jia, Shanghai Meili Rensheng Health Promotion Service Centre, China
-* Sany Kozman, Friends of Life in Alexandria, Egypt
-* Sergio Rodrigues, Projeto Esperança de São Miguel Paulista (PROJESP), Brazil
-* Sindi Putri, ITPC-Indonesia, Indonesia
-* Shiba Phurailatpam, Asia Pacific Network of People Living with HIV/AIDS (APN+), Thailand
-* Sylvere Bukiki, West Africa Treatment Action Group (WATAG), Ivory Coast
-* Thomas Cai, AIDS Care China
-* Wang Peng, Hebei Light of Love PLHIV Care Group, China
-* Wu Tao, Henan Sanhe Working Group, China
-* Xiao Kan, Hunan Changsha Friends and Love Home
-* Xiao Xiao, Shandong Qingdao Aixinxing working group, China
-* Yetunde Ipinmoye – for Positive Action for Treatment Access (PATA), Nigeria
-* Youssef Awaad, El Shehab Center, Egypt
-* Zhao Minghui, Zhengzhou Home of Care and Love, China
-* Zhou Wangchun, Jiangsu Suzhou Enjoying Sunshine Together, China
-* Zhu Kun, Henan Mutual Assistance Association, China
-* Zhu Longwei, Henan Zhecheng Citizen’s Association of HIV Prevention and Treatment, China

-* Act-Up Paris, France
-* AIDS Access Foundation, Thailand
-* ANISS Association, Algeria
-* Association JOUR of people living with HIV, Morocco
-* Empower Foundation, Thailand
-* Foundation for AIDS Rights, Thailand
-* Foundation for Consumers, Thailand
-* Friends of Life, Association of people living with HIV, Egypt
-* Gestos – Soropositividade, Comunicação e Gênero, Brazil
-* Service Workers in Group (SWING), Thailand
-* Sidaction, France
-* Thai Network of People Living with HIV/AIDS (TNP+), Thailand
-* Thai NGO Coalition on AIDS, Thailand
-* Argentinean Network of Positive People (Redar Positiva)
-* Grupo Efecto Positivo- Argentina

}