ITPC-MENA et l’ALCS appellent le ministère de la Santé à adopter les nouvelles recommandations de l’OMS sur le traitement de l’infection à VIH

Le 30 juin 2013, l’Organisation Mondiale de la Santé a révélé ses nouvelles recommandations pour la prise en charge et le traitement de l’infection à VIH. Basées sur les dernières connaissances scientifiques, les nouvelles recommandations visent à maximiser les bénéfices de la mise sous traitement précoce aussi bien sur l’individu que sur la communauté et ce en tirant profit du rôle du traitement comme prévention1.

C’est ainsi que l’OMS appelle désormais à :

– La mise sous traitement dès lors que les défenses immunitaires passent en dessous du seuil de 500 CD4/mm3, contre 350 précédemment.

– La mise sous traitement des personnes vivant avec le VIH en couple sans tenir compte du taux de CD4, de tous les enfants de moins de cinq ans ainsi que tous les patients co- infectés par l’hépatite B ou la Tuberculose

– La simplification du traitement de première ligne en utilisant une combinaison plus simple à prendre, avec moins d’effets secondaires et avec une prise unique (à base de Ténofovir)

La Coalition internationale pour la préparation aux traitements dans la région MENA (ITPC- MENA) et l’Association de Lutte Contre le Sida (ALCS) se félicitent de ces nouvelles recommandations. Selon Othman Mellouk, chargé de plaidoyer à ITPC-MENA: « les nouvelles directives de l’OMS contribueront à améliorer la prise en charge des personnes vivant avec le VIH rendant leur espérance de vie quasi égale à celle des personnes séronégatives, en plus, cela réduira les nouvelles infections ouvrant la voie vers la fin de l’épidémie ».

Les deux associations appellent le ministère de la Santé à réviser les recommandations nationales du Maroc au plus vite pour les rendre conformes aux nouveaux standards fixés par l’OMS et ce à travers :

 L’adoption du taux de 500CD4 comme seuil pour la mise sous traitement au lieu de 350 actuellement,

 L’initiation du traitement précocement chez les personnes vivant avec le VIH en couple ainsi que toute personne le souhaitant afin de réduire le risque de transmission sexuelle (notamment les populations les plus exposées au VIH) et ce sans tenir compte du taux de CD4,

1 Selon les données scientifiques récentes, la neutralisation de la charge virale chez les personnes vivant avec le VIH permet de réduire de 96% le risqué de transmission sexuelle à leurs partenaires.

 La généralisation des combinaisons à base de Ténofovir en une seule prise comme traitement de première ligne préférentiel,

 La mise à disposition des formulations pédiatriques aux enfants vivant avec le VIH,

 Et l’adoption de la stratégie du dépistage communautaire afin de faciliter l’accès au diagnostic précoce et lever une des principales barrières à l’accès au traitement au

Maroc.

« Avec ces nouvelles recommandations, nous inaugurons une nouvelle ère sur le chemin de la fin de l’épidémie et la réalisation de l’objectif Zéro nouvelles infections, Zéro décès liés au VIH », a déclaré Hakima Himmich, présidente de l’ALCS. « Nous comptons sur la réactivité du ministère de la Santé pour être comme d’habitude parmi les premiers pays à adopter ces recommandations », conclut- elle.